Le soleil commença à envoyer ses premiers rayons de manière hésitante à travers l’épaisse canopée de la forêt, comme s’il avait peur de perturber ce moment sacré. Mais à mesure qu’elle apparaissait, l’elfe – si gracieuse et mystérieuse que le monde entier semblait retenir son souffle – les rayons de lumière s’enhardissaient. Ils jouaient sur les gouttes scintillantes de la petite cascade cachée au milieu du paradis vert, les transformant en pierres précieuses étincelantes. Le murmure de l’eau était comme un hymne composé rien que pour eux, un salut de la nature à l’une de ses plus merveilleuses créatures.
Elle ne portait rien d’autre qu’une petite robe en résille très fine, qui semblait avoir été tissée avec les fils délicats de la rosée du matin. Elle épousait son corps mince et souple comme un amant qui ne voulait pas lâcher prise. À travers le tissu se dessinaient le doux balancement de ses hanches, la courbe gracieuse de sa taille, le soulèvement et l’abaissement rythmés de sa poitrine, comme si elle respirait au rythme de la forêt. Sa peau était d’une pâleur presque surnaturelle, contrastant avec les riches feuilles d’émeraude qui l’entouraient, comme une lumière précieuse. Chaque mouvement, chaque pas qu’elle faisait semblait à peine toucher la terre sous elle – comme si elle glissait plus qu’elle ne marchait, portée par une magie intérieure invisible.
D’un mouvement fluide, elle leva les mains, détacha ses cheveux humides qui tombaient en douces vagues chatoyantes sur ses épaules, et les secoua légèrement. L’eau qui tombait de ses cheveux semblait flotter dans l’air comme des perles scintillantes avant de s’égoutter sur le sol doux de la forêt. Le bruit de la cascade se fondit avec le murmure du vent dans les feuilles en une mélodie qui sembla accompagner l’elfe alors qu’elle s’approchait de l’eau fraîche et claire. Les premières gouttes qui touchèrent sa peau semblèrent danser sur elle, comme si elles étaient figées dans le respect, avant de glisser doucement et de l’envelopper comme un voile délicat.
La petite robe en filet s’est alourdie sous l’effet de l’eau, épousant encore plus étroitement les contours immaculés de son corps, tout en conservant une touche de mystère, de secret. Sa silhouette se dessinait en parfaite harmonie, l’expression d’un être qui, comme la nature elle-même, avait été créé pour incarner la beauté. Ses mouvements n’étaient pas une simple marche, une simple action, mais une danse, une chorégraphie inconsciente faite de grâce et de légèreté, qui influençait les éléments autour d’elle. Chaque goutte d’eau qui perlait sur son corps semblait faire une étincelle scintillante dans l’air avant de tomber dans les profondeurs.
Son visage exprimait un calme indescriptible et une profonde satisfaction, comme si elle avait compris à cet instant le secret de l’univers. Ses yeux émeraude regardaient pensivement au loin, étincelants et doux à la fois, tandis qu’elle savourait la fraîcheur de l’eau. Le monde semblait retenir son souffle, comme si aucun être, aucun son, n’osait perturber cette scène intime.
Au bout d’un moment, elle s’installa sur un rocher recouvert de mousse qui se forma comme un trône naturel sous son poids. Elle ferma les yeux, laissant la douce lumière du soleil matinal briller sur sa peau et s’imprégnant profondément de sa chaleur. La nature recommença à respirer autour d’eux, doucement et respectueusement, mais l’instant de leur grâce était indélébile – un moment fugace gravé à jamais dans le cœur de la forêt et de l’observateur secret.